Le miracle à Lavasina
Le Sanctuaire de Notre-Dame des Grâces de Lavasina est né d’un miracle avec la guérison extraordinaire de sœur Marie-Agnès de Bonifacio, en 1675. Ce n’est cependant pas le seul fait « miraculeux » de son histoire. En 1779 une pluie aussi abondante que soudaine mit fin à une terrible sécheresse en réponse à plusieurs fervents pèlerinages.
Mais, on le sait moins, des guérisons inexplicables se sont produites aussi à une époque beaucoup plus récente.
Voici ce qu’en écrivait le Chanoine Ange-Félix Renucci, aumônier du Couvent de Saint-Hyacinthe de Miomo, auteur d'une petite brochure intitulée "Brève étude sur le Sanctuaire de Lavasina", en mars 1941 :
" Vouloir le nier (le miracle), c'est à mon faible avis, vouloir nier l'évidence. Une multitude d'ex-voto proclament l'intervention souveraine de la Reine du Ciel dans les dangers les plus graves en faveur de ses enfants recourant à Elle pour en être délivrés. Ils attestent que la foi confiante en la Mère de la Grâce a obtenu des secours miraculeux que la nature et la science humaine ne pouvaient procurer. Ce sont des témoignages que l'homme honnête ne peut récuser et que la véritable science ne cherche pas à combattre mais devant lesquels elle s'incline et s'humilie, car elle s'incline et s'humilie devant Celui qui seul est grand, qui seul peut tout, car seul il possède la perfection infinie.
Des très nombreux faits que je pourrais citer à l'appui de ma thèse, je n'en rapporterai que quelques uns, et ils me semblent péremptoires. "
Le Chanoine Renucci expose donc 3 faits miraculeux bien attestés et dont les récits sont extrêmement précieux.
Le premier eut lieu en 1884 et concerne la guérion d'une aveugle :
" Madame Marie-Joséphine Sbraggia, de Luri, était, depuis de longues années atteinte de cécité. Malgré toute sa famille, elle voulut un jour, le deuxième dimanche après l'octave de la fête du 8 Septembre, se rendre, pieds nus, au Sanctuaire de Lavasina, afin de demander à Notre-Dame des Grâces l'insigne faveur de recouvrer la vue. Elle arrive à l'oratoire, se fait conduire devant le Maître-Autel où se trouve le Tableau Miraculeux. Elle y prie avec la confiance de l'aveugle dont nous parle l'Evangile et que le Divin Maître guérit. Son ardente prière terminée, Marie-Joséphine se lève; elle regarde . Ô prodige ! Elle voit, elle a recouvré la vue grâce à l'intercession de Celle que Jésus écoute toujours favorablement, dont il ne rejette jamais les demandes.
.../... Depuis cette époque, Madame Sbraggia, nous a dit l'aumônier du couvent qui tenait de la miraculée elle-même la narration de sa guérison, n'a jamais plus souffert des yeux et, tous les ans, en l'octave de la Nativité de la Très Sainte Vierge, elle revient à Lavasina remercier sa divine bienfaitrice.
C'est en 1904 que Marie-Joséphine Sbraggia a fait à Monsieur l'Aumônier du Sanctuaire, en présence d'un certain Ignace-Martin [Padovani] de L'Ile-Rousse, l'émouvant récit de sa guérison miraculeuse. "
Voici maintenant le récit de la guérison d'une paralytique intervenue le 16 Mai 1897 :
" Madame Blanche-Marie veuve Vescovali, née à Muro mais habitant L'Ile-Rousse, après la mort de son mari, avait été frappée de paralysie. Elle ne pouvait faire quelques pas qu'avec l'aide de béquilles ou le secours de personnes charitables.
Etant tombée douloureusement malade, après avoir reçu les sacrements de la Pénitence et de l'Eucharistie, se trouvant à toute extrémité, elle demande qu'on la conduise à Lavasina à n'importe quel prix, car c'est là qu'elle sera guérie de son infirmité, grâce à l'intervention de la Madone des Grâces. On donne satisfaction à sa requête : on la transporte à la demeure sainte où Marie, dans notre Corse, a établi le trône de ses maternelles miséricordes, au Sanctuaire de Lavasina.
Elle y fait la sainte communion. Immédiatement elle se sent guérie. Son action de grâces terminée, elle se lève, marche sans le secours de personne, sans recourir à ses béquilles qu'elle dépose dans l'église comme preuve de sa guérison et des intimes bontés de la Mère que Jésus mourant nous donna sur le Calvaire. "
Le Chanoine Renucci rapporte enfin les circonstances de la guérison de Mlle Laure Oliva d'Ajaccio, atteinte de tuberculose intestinale, comme on disait à l'époque.
" Voici le récit que fait de cette guérison Monsieur l'Abbé Fayet, mort Chanoine titulaire de la Cathédrale d'Ajaccio, dans une lettre en date du 12 Septembre 1909, à Monsieur l'Abbé Peretti, chapelain du Sanctuaire de Lavasina, lettre que je reproduis textuellement.
Cher Monsieur Peretti,
Je vous dois depuis longtemps une relation des circonstances miraculeuses qui ont accompagné la guérison d'une de mes nièces, Laure Oliva, aujourd'hui mariée au docteur Pieri, chirurgien des hopitaux de Marseille.
Atteinte de tuberculose intestinale, elle fut irrémédiablement condamnée par une vingtaine de docteurs et par son fiancé qui, à l'époque, était chef de clinique chirurgicale à l'Ecole Supérieure de Médecine de Marseille.
Toutes les sommités médicales des Bouches-du-Rhône furent consultées et toutes furent d'avis que la science médicale était impuissante à guérir un mal qui ne pardonne guère.
Je m'adressais alors à tous les saints du Ciel.
L'état de ma nièce s'agravait tous les jours et de la belle fille qu'elle était il ne restait plus que les os et la peau avec un ventre énorme. Trois fois par jour nous prenions la température et le thermomètre n'accusait jamais une température inférieure à 40°. Cet état dura deux ans.
A un moment donné mon ami, l'abbé Rossi, aumônier de Castelluccio, me proposa un pèlerinage à N.D de Lavasina. Cette proposition fut accueillie avec une certaine indifférence, car je n'avais plus aucun espoir. Enfin pour n'avoir rien à me reprocher, je tentai le voyage de Bastia, laissant ma nièce dans un état presque alarmant. J'arrivai à Bastia le 7 Septembre au soir; le lendemain je partis pour Lavasina et célébrai le Saint Sacrifice de la Messe à l'intention de ma malade. Je ne vous dis pas dans quelles dispositions j'étais. Cela se devine.
Au momnet où je célébrais, ma nièce se tordait en proie à d'horribles souffrances intestinales...
Deux jours après, je rentrais à Ajaccio par le dernier train, celui de 7 heures. Je me dirigeai vers la rue Général Fiorella où je demeurais...
Je mets les pieds au 3ème étage. Ma nièce était dans mes bras: elle était guérie.
Elle est maintenant mariée et mère de deux enfants. Tout commentaire est inutile.
Agréez, cher ami...
Abbé B. Fayet "
Il faut également noter deux cas encore plus récents : celui de le petite Pierra Andros, âgée de 10 ans, délivrée en 1946 d'une paralysie infantile et celui de Mlle Julie de Smet, instantanément guérie d'une ostéite, en 1948, après avoir invoqué Notre-Dame de Lavasina. Elle assista aux fêtes du Couronnement, le 18 Mai 1952, sur la Place Saint-Nicolas de Bastia. Sa photo, qui figure dans l'album souvenir de ce mémorable événement, est repoduite ici.
Ces exemples font biensûr abstraction des guérisons et des inombrables grâces d'ordre spirituel que bien des fidèles ont reçu dans ce Sanctuaire. Bien que les plus nombreuses et les plus utiles, elles sont et resteront souvent cachées dans le coeur de tous ceux qui en ont été fravorisés.
C'est une invitation à présenter à Marie, Mère de la Divine Grâce, avec toujours plus de confiance, au pied de son Tableau Miraculeux, toutes nos nécessités et nos maladies de corps et d'âme, sûrs qu'Elle nous accueillera et nous comblera de ses maternels bienfaits.
Notre-Dame de Lavasina priez pour nous !
Sanctuaire Notre-Dame de Lavasina 20222 Brando - Tél : +33 (0)4 95 58 05 15 - E-Mail : sanctuaire-de-lavasina@orange.fr